La seule façon de savoir si l’on a ou pas un stress oxydatif est de pratiquer une analyse de sang.
Comme le diabète ou l’hypercholestérolémie, le stress oxydatif se mesure. En revanche, les marqueurs mesurés dans votre sang ne sont pas ceux dont vous avez l’habitude, la biologie du stress oxydatif n’appartient pas à la biologie de routine.
Ces biomarqueurs ont des noms barbares : glutathion, glutathion peroxydase, ou malondialdéhyde plasmique…
Sommaire
1) A quoi sert un bilan de stress oxydatif ?
Un bilan de stress oxydatif sert avant tout à initier, surveiller voire corriger une complémentation antioxydante.
Un bilan de stress oxydatif doit répondre à la question suivante : « Avez-vous un stress oxydatif et de quelle importance (ou à quel niveau se trouve votre stress oxydatif) ? ».
En fonction des anomalies des différents marqueurs, on définit trois zones de gravité croissante : Absence de stress oxydatif, stress oxydatif modéré ou moyen et stress oxydatif important ou majeur.
a) Absence de stress oxydatif
L’absence de stress oxydatif se caractérise par un rapport cuivre sur zinc inférieur à 1 (c’est-à-dire un taux de zinc suffisamment élevé par rapport au taux de cuivre), c’est-à-dire que votre organisme, au niveau interne comme externe, n’est pas en danger. Mais il ne faut pas pour autant se relâcher dans votre mode de vie sain. Bravo à vous !
b) Stress oxydatif important ou majeur
La situation la plus péjorative se définit par une triade caractéristique : rapport cuivre sur zinc très élevé (avec zinc effondré et cuivre élevé), des thiols effondrés, un glutathion réduit très bas.
Cette triade signe le plus souvent un stress oxydatif majeur ! Ainsi elle correspond à une situation chronique, elle signe un stress oxydatif majeur et durable.
NB : Il faut préciser que ce métabolisme et son maintien sont dépendant d’autres facteurs comme la vitamine C, les vitamines B2 et B6 et le zinc.
2) Ou peut-on faire un bilan de stress oxydatif ?
Peu de laboratoires de ville peuvent vous recevoir pour la réalisation de telles analyses. La très grande majorité des laboratoires de biologie privés n’ont ni les moyens ni la compétence pour réaliser ces dosages.
En revanche, il n’est pas nécessaire de se rendre exclusivement dans les quelques hôpitaux habilités à doser ces biomarqueurs.
Quelques laboratoires de biologie privés, répartis dans les grandes villes de Provinces et à Paris, peuvent vous recevoir pour pratiquer un bilan de stress oxydatif sérieux. Cependant, ils n’en réalisent que les premières étapes : le prélèvement, qui est comparable à une prise de sang classique et le traitement préalable du sang indispensable avant d’envoyer les tubes au laboratoire de l’Hôpital.
Cette étape appelée « procédure pré-analytiques » doit respecter un protocole strict et spécifiques de bonnes pratiques des bilans de l’oxydation. Parmi ces procédures le respect rigoureux de la chaîne du froid est essentiel.
Ne pouvant eux-mêmes réaliser les dosages, les laboratoires de ville doivent acheminer les tubes jusqu’au laboratoire de l’Hôpital concerné. Ces transports sont assurés par un véhicule agréé pour transporter le sang à -80°. Cette biologie ultra spécialisée impose donc une logistique lourde et un savoir-faire et une rigueur absolus.
Le CHU de Grenoble a développé depuis de nombreuses années, via son plateau technique dédié, une expertise reconnue dans les milieux scientifique de la biologie du stress oxydatif. Désormais, il existe un laboratoire qui puisse vous faire un bilan de stress oxydatif à Paris, le « laboratoire Paris 15 Vaugirard Necker ».
3) Faits intéressants (FAQ)
a) Combien ça coûte ?
Un bilan oxydatif comprenant les marqueurs nécessaires et suffisants ne doit pas coûter plus de 150 euros. Les prix pratiqués sont très variables et parfois non justifiés et des factures de 500 euros ou plus ne sont pas exceptionnelles. De telles coûts doivent interpeller et amener à quelques vérifications : certains dosages proposés sont-ils vraiment nécessaires (notamment le dosage de la SOD, totalement inutile dans le bilan classique de diagnostic de stress oxydatif) ?
Comme première piste avant de vous lancer dans un bilan de stress oxydatif nous avons mis au point un quizz pour mesurer votre stress oxydatif. Ce test en ligne vous permettra de visualisez où vous en êtes sans dépenser de l'argent.
b) Les bilans de stress oxydatif sont-ils remboursés ?
Les bilans de stress oxydatif ne sont pas remboursés pas la Sécurité Sociale. Il est donc très important de limiter les dosages au strict nécessaire. En revanche, certaines mutuelles ou complémentaires peuvent rembourser en partie ou en totalités ces examens.
Il est important d’interroger sa mutuelle, en envoyant par exemple une copie de l’ordonnance et une facture du laboratoire. Les mutuelles sont légion dans notre pays et proposent des offres très variées.
Il ne fait pas hésiter à les interroger !
c) Peut-on corriger un bilan de stress oxydatif ?
OUI.
Quel que soit le contexte, une supplémentation d’antioxydants prescrit sur la base des résultats biologiques et suivie pendant 3 mois environ, permettant de corriger les bilans chez plus de 90% des patients.
Depuis, cette tendance n’a fait que se conforter. Il est clair aujourd’hui que la correction d’un bilan par une prescription correctement posée doit faire évoquer une agression antioxydante particulièrement préoccupante, dont il faut trouver la ou les causes.
